7.12.2010

eNneagon review @ Powermetal.de

Review in German:

Psychedelik, Progressivität, Schwere und eine tolle, eigenwillige Sängerin markieren diese Litauer auf die Prog-Landkarte.

Aus der litauischen Prog-Gruppe BESTIJA ging vor Kurzem die Nachfolgeband STRANGER AEONS hervor. Wer meint, dass Namenspatron hier der gleichnamige Klassiker einer schwedischen Death-Metal-Institution gewesen sein könnte, der wird mit relativ großer Wahrscheinlichkeit daneben liegen. Sollte er doch Recht haben, dann ist jedenfalls zu konstatieren, dass man eben dies der Truppe aus dem Baltikum nicht anhört, spielt sie doch eher psychedelischen und leicht progressiven Metal, als klassisches Todesblei.

Das wird schon beim schönen instrumentalen Intro klar, das von einer tollen Leadgitarre getragen wird. Der eigentliche Opener 'White Noise' glänzt mit einem sehr fetten Gitarrensound und recht abgedrehter Rhythmik, sowie dem absolut lässig vorgetragenen Gesang von Frontlady Edita Burbulyté. Wer hier an einen weiblichen Ozzy Osbourne und die klampfende Wucht eines Zakk Wylde denken muss, der liegt nicht gänzlich falsch. Doch können die Herrschaften von STRANGER AEONS auch ganz anders: Mit Piano beim kurzen 'Intermezzo'; spacig, rifflastig, mit rauer Rockröhre gesungen und mit völlig abgedrehter Rhythmik wie bei 'The Master' oder auch mal ausladend und mit DREAM-THEATER-kompatiblen Songstrukturen wie beim Elfminüter 'Welcome To Your Humble Nightmare', der gegen Ende vielleicht doch ein bisschen lang wird. Aber das verliert sich mit jedem weiteren Durchlauf. Verträumt und eskapistisch gibt sich 'Melting Time', während 'Why Raise Them?' gar mit Didgeridoo und Tribal-Perkussion aufwartet, 'Neverending Lie' unerwartet heavy aus den Boxen fließt und 'Lost' zum Abschluss nochmal Frickelei und Rock'n'Roll auf wirre, aber coole Art verbindet.

Ja, das hat alles durchaus Hand und Fuß, was uns das Sextett hier über die Ostsee schickt: Es klingt sehr eigenständig und bewegt sich kompositorisch und handwerklich auf höchstem Niveau. Durch die eigenwillige, aber tolle Stimme und die spannenden Songstrukturen, ist es definitiv ein Scheibchen, das über viele Hördurchgänge hin, enorm wachsen wird.

Anspieltipps: White Noise, The Master, Welcome To Your Humble Nightmare

Note: 8.0 / 10

Original review: Powermetal.de

6.25.2010

"eNneagon" review @ crypticmadness.com

Review in French:

Le metal progressif n'est pas ma tasse de thé, mais quand un groupe lituanien en pratique, je tends l'oreille. Et je réalise que ce genre est tout à fait écoutable, en tous cas en ce qui concerne Stranger Aeons. Surtout que le groupe de Siauliai a décidé de garder un côté bien rentre-dedans à sa musique. On reste donc dans un genre plus proche d'un heavy/doom planant que d'expérimentations à coucher dehors.


L'intro, assez ambiante, plante un décor apocalyptique qui rappelle la pochette, et prépare le terrain pour les morceaux réellement metal. Bon, ça reste un peu complexe, souvent aérien, mais avec un son de gratte bien lourd et un chant féminin plutôt rock, aux accents old-school. Par moment, Edita m'évoque quasiment Ozzy Osbourne, c'est dire ! Et c'est vrai que la patte des anciens maîtres des Ténèbres hante un peu cet album. Pas seulement Black Sab', mais d'une manière générale, l'album garde une touche doom, rock, psyché, prog', qui sent bon les vinyles à papa. Enfin, c'est assez léger, parce que pour l'essentiel du disque, on se situe bien en 2010.


Un son très clair, très puissant, des guitares soli tour à tour planantes, aériennes, abrasives, qui se rapprochent un peu de Throes of Dawn, en parfois plus épiques (la fin du cinquième titre semble être un clin d'oeil à un vieux Cradle of Filth, époque Dusk and Her Embrace). Les rythmiques blindées (début de "The Master", "Welcome to your Humber Nightmare") permettent de nous accrocher. Le côté musclé de cet album est clairement un plus pour Stranger Aeons: le meilleur exemple étant "Neverending Lie" et son intro façon live, suivie de gros riffs bien puissants (qui rappellent un peu l'hymne "Antechrist Superstar" de Marilyn Manson), qui vire sur un pur titr de heavy prog bien puissant, avec une coupure à la guitare sèche, limite flamenco...


Bref, les Lituaniens digèrent énormément d'influences. Une base heavy/rock progressive, un chant féminin, une touche aérienne... Je vous cite Black Sabbath, Cradle of Filth, Manson... vous devez vous demander à quoi ça ressemble, concrètement. Tout d'abord, je précise que ces derniers noms ne sont, de loin, pas les références principales pour Stranger Aeons. Si quelques secondes ressemblent, il s'agit plutôt de clin d'oeil ou simplement d'un pur hasard. Non, le monde des musiciens, c'est plutôt Dream Theater, The Gathering, éventuellement Paradise Lost. Mais tout cela joué, vous l'avez compris, selon les propres méthodes du groupe. Le tout crée une musique intéressante, assez difficile d'accès, où les riffs durs côtoient un chant assez planant et des soli volontiers aériens, des refrains accrocheurs. L'ambiance est assez chaleureuse, plutôt onirique. Le line-up mentionne l'utilisation d'un didgeridoo, que l'on entend par exemple dans l'intro; mais à mon avis, le son de cet instrument est trop étouffé par rapport aux grattes. Heureusement, on se rattrape sur "Why Raise Them?" où l'on en a pour notre argent, grâce à l'intro très folk-ethnique où didgeridoo et percussions (aborigènes ?) se font rattraper par une guitare heavy et un rythme mid-tempo, bientôt suivi par un synthé qui sonne presque comme un hammond.


Voilà donc ce qu'il est possible de dire sur la nouvelle production de Ledo Takas. L'étrange eNneagon présente un visage nouveau de la scène lituanienne, plus connue pour son black/thrash dévastateur et épique. Si rien de "typiquement balte" se fait entendre ici, Stranger Aeons sera plutôt apprécié par les fans de doom, de prog', mais aussi tout simplement de metal complexe, relativement avant-gardiste. Ecoutez un minimum de leur musique, et si besoin, dépêchez-vous d'acquérir cet album professionnel, au son très bon et à l'artwork très réussi. Une nouvelle bonne production lituanienne, qui montre que cette scène a beau être méconnue, plutôt disparate, mais sait aligner des groupes à forte personnalité, qui méritent plus d'attention de la part des autres pays européens.

Original review: CryptalMadness

"eNneagon" review @ Corazine

Author: GORAN

Ledo Takas usually sends me brilliant pagan/black metal, and Stranger Aeons clearly isn't quite fitting into the picture here. "eNneagon" is a blend of soft metal and solid rock, topped off with female vocals.
This sextet has some tensely gripping moments; I'm mostly talking about the synth and instrumental passages. Edita's vocals are on the spot, but a little too prim when it comes to timbre. She can put raw emotion in her lines, which are a welcome but rare dynamic. I fail to see the progressive part of this band, though - but when it does pop out of nowhere, it's too conspicuous and breaking with the mood set so far (like in "The Master").
"eNneagon" looks like a conceptually strong album, but ultimately it's the music that defines the quality. There's absolutely nothing wrong with the Lithuanians' tunes - they're the result of balanced songwriting and clean execution. I'm just not too sure what kind of audience they're appealing to. The basic rockbeats, dulcet progressions and classic lead sections stir my inner musical instinct, but not enough to bump it into a state of rapture. It's your call on this one.

Original review: corazine.com

4.26.2010

"eNneagon" review @ Metal.de

Original review can be found here

"Enneagon" ist die griechische Bezeichnung für ein neuneckiges Polygon. Und der Zahl Neun scheinen STRANGER AEONS tatsächlich größte Bedeutung beizumessen, so dass nicht nur ein neunzackiger Stern das Frontcover ziert, sondern auch genau neun Stücke auf "eNneagon" vertreten sind. Weit ungewöhnlicher als dieser Hang zur Zahlenmystik aber dürfte die litauische Herkunft der Band sein, ist die Zahl szene-relevanterGruppen aus dem Baltikum bislang doch äußerst überschaubar.

STRANGER AEONS überzeugen mit professionellem Auftreten und einem durchdachten Songwriting. Allerdings sind die Zutaten alles andere als neu. Melodieführung, Songstrukturen und Sound erinnern frappierend an ältere DREAM THEATER, irgendwo zwischen "Images And Words" und "Scenes From A Memory". Man muss schon extrem genau hinhören, um die wenigen Alleinstellungsmerkmale innerhalb der Songs zu entdecken.

Wenngleich also die Musik nichts wirklich neues zu bieten hat, so ist die Umsetzung immerhin gelungen. Wie so viele Progressive-Metal-Platten ist auch "eNneagon" keine leichtverdauliche Kost. Was den Prog-affinen Zuhörer freuen kann, wird für Liebhaber geradliniger Song-Konstrukte rasch zur Zerreißprobe. Sehr angenehm ist die konstant dichte, leicht morbide Atmosphäre, für die in erster Linie Sängerin Edita Burbulyté (im übrigen auch das Bandmitglied mit dem am leichtesten les- und aussprechbaren Namen...) verantwortlich ist. Zwar verfügt sie über keine überwältigenden gesanglichen Fähigkeiten, dennoch entfaltet die stets leicht zerbrechlich wirkende Stimme einen individuellen Charme, von dem die Band insgesamt enorm profitiert.

Als Debütalbum geht "eNneagon" absolut in Ordnung. Hier könnten viele Prog-Fans, die die älteren DREAM THEATER-Alben lieben, eine Menge Freude haben. Auf Dauer fehlt es aber der Band noch an Eigenständigkeit. Und auch ein etwas offenerer, weniger stark komprimierter Sound hätte dem Album gut getan. Trotzdem befinden sich STRANGER AEONS auf einem guten Weg, der ihnen nicht nur in ihrer litauischen Heimat Gehör verschaffen dürfte.

4.20.2010

"eNneagon" review @ MusicScan.Org

Original review can be found here

Und da ist schon der nächste Teil der litauischen Metal-Frühlingsoffensive. Ähnlich rätselhaft wie die Kollegen auf dem Label Ledo Takas, so sind auch STRANGER AEONS nur sehr schwer einzuordnen. Mal klingen die Band mit der durchaus annehmbaren weiblichen Stimme wie ein progressiver Act (wobei sich das leider noch nicht auf internationalem Niveau abspielt), dann eher wieder wie die litauische Version von Lacuna Coil. Insgesamt soll es wohl düster angehauchter Metal sein, eher handzahm als brutal, dafür aber durchaus abwechslungsreich und bemüht um Spannungsbögen, sich manifestierend in vielen Breaks und unterschiedlichsten Parts. Wenn die Band aber dann in normale Songstrukturen einbiegt, wird es regelrecht bieder und harmlos. Manchmal scheinen STRANGER AEONS einfach nicht recht zu wissen, wo es hingehen soll, überfrachten ihre Songs heillos und verzetteln sich damit. Manche Dinge passen dann auch schonmal nicht, oder klingen wie schlecht kopiert. Trotzdem, man hört Potential. Wenn es der Band gelänge, ihre Kreativität noch in geordnete Bahnen zu lenken und hier und da etwas konsequenter beim Songwriting vorzugehen, muß man STRANGER AEONS wohl auf dem Schirm behalten.